Vélo-randonnée août 2022

Trois Tambours, Benoît, Benjamin et Christophe ont effectué une vélo randonnée la semaine caniculaire de ce mois d'août.
Ce périple les a amenés, sous la houlette du cartographe Benjamin, à traverser la Haute-Garonne, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, le Gers, les Landes, les Pyrénées-Atlantiques et revenir à ce "cher" Pays Basque.

Les trois cyclistes randonneurs juchés sur leurs vélocipèdes, équipés de sacoches nécessaires à l’autonomie complète, ont parcouru les reliefs assez doux de l’Occitanie traversant notamment le vignoble Gaillacois puis les nombreux champs de blé moissonné, de tournesols cuits et de maïs prêts à devenir du pop-corn sous l’effet de cette perverse sécheresse.
Sauf ceux qui faisaient l’objet d’un arrosage en continu…

Les forêts avaient revêtu un peu de leurs habits d’automne, roussies et assoiffées comme ces valeureux vagabonds.

Fort heureusement le panaché blanc ponctuant les rares haltes, leur donna du cœur à l’ouvrage pour chevaucher à nouveau leurs montures tubulaires, tels des garçons vachers égarés dans la Vallée de la Mort.

Parfois il leur fallu mouliner sévèrement pour passer des longues côtes dans le Haut Quercy sous cette chaleur implacable et écrasante de ces paysages semi désertiques.
Autochtones et animaux ne sont pas fous, ils se reposent à l’ombre, eux.

La portion du Canal de Midi aux environs de Moissac leur permit de pédaler à l’ombre des platanes dans la quiétude du fleuve, à peine interrompue par des chants adressés à la Sainte Vierge qu’un cortège de pèlerins entonna avec ferveur. Chacun sa religion, les cyclistes ayant celle de la sueur.

La Lomagne n’était pas en reste et offrait des coriaces remontées saupoudrées de désagréables gravillons pour recouvrir l’asphalte fondante à point.

Cette épopée, à part le mercure les rissolant chaque jours de ses 42 degrés au minimum, leur ouvrit les portes d’une charmante ruralité loin des Z.A., Z.I et autres centres commerciaux périphériques qui ont phagocytés les agglomérations.

Ici une église, là une mairie et sa place de village avec ses troquets qu'ils eurent beaucoup plus fréquentés que ces lieux de cultes (à part ce bel édifice Saint Saturnin en ruine à Flamarens)

La traversée des Landes fût plus reposante et la pause dans un estaminet d’Aire-sur-l’Adour un grand moment de spectacle éthylique et spontané, proposé par les acteurs de ce joyeux Groland, habitués des lieux.

A chaque fois après l’adversité de la route, ils surent s’accorder des moments de joie et de félicité dans les eaux de l’Aveyron et les lacs de Lectoure et d’Aignan, rafraîchissants. Ce fût l’occasion de déjeuners roboratifs dans différents villages ou de partager un sandwich en trois quand il ne restait que cela et que tout était fermé. Ils prirent la demie baguette au pâté-cornichons et la rompirent. C'est ça, la vraie communion.

L’arrivée dans les campings en milieu d’après-midi ou début de soirée lorsque le réveil matinal ne sonna pas, fût l’occasion de reposer les fessiers meurtris et de se remémorer l’étape du jour avec force de fruit frais et de limonade au houblon.
Il est à noter que la vaseline permet vraiment de soulager les douleurs de l'arrière train. C'est efficace.... mais peu élégant lorsque le tartinage a lieu devant les hôtes attablés au restaurant.

Les hébergements du camping municipal à moindre coût en passant par celui à la ferme jusqu’à l’Hôtellerie de plein air 5 étoiles digne d’un Dysneyland hors de prix, donnèrent la possibilité de se battre avec les arceaux de la tente (RIP) ou de dormir à la belle étoile. Ainsi qu’un douillet lit improvisé dans une aire de jeux pour enfants au matelas de sable.

Le retour se fit plus doux par le Val d’Adour jusqu’à la dernière côte de Saint-Pierre d’Irube où s’acheva cette belle aventure par un repas bien arrosé.

Les Tambours remercient grandement la famille de Sébastien David qui leur ont offert le gîte et le couvert à Saint-Amans.

Du panach’ et du panache !

Jour 1 : Toulouse, Cordes-sur-Ciel, Saint-Marcel-Campes. 85 km.

Jour 2 : Saint-Marcel-Campes, Saint-Antonin-Noble-Val, Montricoux, Nègrepelisse. 75 km.

Jour 3 : Nègrepelisse, Lafrançaise, Auvillar, Miradoux, Lectoure.107 km.

Jour 4 : Lectoure, Castéra-Verduzan, Vic-Fezensac, Aignan. 75 km.

Jour 5 : Aignan, Aire-sur-l’Adour, Saint-Sever, Nousse. 95 km

Jour 6 : Nousse, Peyrehorade, Saint-Pierre d’Irube. 71 km.